Comment j’ai baissé mon pantalon face à mon patron?
Je vais t’expliquer comment cela m’est arrivé.
Alors que je ne dormais plus les nuits, car mon bébé confondait le jour et la nuit, et que je voulais continuer à faire le nécessaire pour ma famille, je me maintenais la pression pour qu’au travail, je sois toujours au 100%, si ce n’est plus.
Ainsi, je ne pouvais pas dire que je vivais, parce qu’à ce moment-là, je n’espérais qu’une chose c’est que cela change ou s’arrête tout seul. ( avec le recul, quelle ignorance de croire que nous subissons tout et que nous ne pouvons rien faire.)
Dans quel état être pour réussir à baisser son pantalon devant son patron?
Et j’étais robotisée pour réussir à tout faire, complétement déconnectée de moi.
J’étais en mode survie:
- – à la maison: ménage, cuisine, courses, lessive, trajet–nounou-travail, câlins avec bébé, et debout la nuit…
- – au travail: avancer, faire les dossiers, éviter les bêtises administratives, ne pas casser de verres au montage ( lunettes), rester calme même avec des clients agressifs.
Tu verras que je ne parle pas de loisirs, sortie entre amies ni même en amoureux, fou rire et petits plaisirs du quotidien.
Puis la pression au boulot à augmenter!
C’est ajouter le fabuleux moment pour tous les opticiens: la 2nd paire offerte!
Au début, quand la direction a décidé de suivre le mouvement général, le double de travail n’a pas été pris en compte, bien évidemment!
Il fallait donc faire beaucoup plus avec bien-sûr moins de temps, car nous prenions plus de temps en vente pour expliquer et choisir avec notre client ce qui lui conviendrait le mieux ( conscience professionnelle en action).
Les clients étaient contents, mais le travail s’amoncelait derrière à l’atelier et la direction continuait d’ignorer nos problèmes sur le terrain, tout en continuant de maintenir la pression avec les objectifs de chiffre d’affaire…
Parfois, j’arrivais quelques minutes en retard car au moment de partir, il y avait une couche qui débordait, un vomi sur ma tenue de travail suite au rejet du biberon du matin, des difficultés à partir car bébé pleurait beaucoup. Il y a avait une incompréhension de la part du responsable et cela même si je rattrapais mon retard à midi, car bien-sûr, il y a toujours des clients qui entrent à midi quand on ferme.
Et çà, c’est “normal”, rester pour les clients et les beaux yeux de la direction.
Par contre, il ne fallait pas demander quoi que ce soit car avec 4 minutes de retard par semaine, je n’étais pas sérieuse, et même si je ne prenais pas le temps d’aller aux toilettes, ni boire un verre d’eau dans l’après midi, je n’étais toujours pas opérationnelle à mon maximum.
Comment baisser son pantalon sur ordre du patron?
Alors, j’ai essayé de faire ce qu’on me disait, comme dans cet extrait du film “le jouet” de Pierre Richard.
Puis, j’ai craqué.
Émotionnellement:
- En larmes au travail, face à mes collègues et mon responsable pris au dépourvus,
- Face aux clients qui ne comprenaient pas la tension qui sortait de sa cachette,
- En famille avec des cris inutiles..
Physiquement:
- Cystite et inflammation urinaire ( à force de se retenir)
- Tendinite aux poignets (concentration max sur les ordis)
- Sciatique
- Maux de dos jour et nuit
- Puis hernie discale
Mentalement:
- Perte de réactivité et de communication avec les autres personnes hors obligation professionnelle
- Envie de disparaitre, comme d’hiberner
- Dépressions régulières
- Vouloir tout foutre en l’air, changer, mais avoir peur de le faire
- Culpabilité et honte de ne pas trouver une sortie
- Impression de solitude, y compris avec sa famille
Et enfin Burn-out (alors enceinte !)
Quelle leçon tirer de cela?
MAIS grâce à cela, à toutes ces expériences, je sais que je dois respecter mon propre rythme de travail.
Les patrons sont tout aussi gênés des crises émotionnelles que nous, quand cela arrive.
Comme dans le film “le jouet” . Qui est le monstre des deux personnages?
J’ai retenu que pour éviter les explosions émotionnelles et baisser son pantalon.
- Je dois prendre soin de moi,
- Être douce envers moi-même
- Accepter la fluctuation de mes capacités journalières, physiques, mentales et émotionnelles.
AINSI aujourd’hui, je peux Vivre, Travailler et être en joie avec ma famille, mes amis et mon entourage professionnel.
Cela m’a pris de très nombreuses années pour y parvenir et je suis heureuse de m’en être sortie!
Je dois toute fois garder à l’œil mon rythme de travail car mon corps me rappelle à l’ordre de suite avec des blocages de dos par exemple ( encore un la semaine dernière !)
Il y a des solutions pour sortir « baisser son pantalon » et se respecter.
Si toi aussi, tu veux trouver la sortie du tunnel, je peux t’accompagner sous condition.
Réserve vite ton créneau de 15 minutes pour un coaching entre nous, que je t’offre, ici.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Merci pour cet incroyable histoire 😉 et tous ces conseils pour éviter le burn out qui nous guète tous un jour ou l’autre si nous n’y prenons pas garde…
Oui tout à fait! Merci de ton commentaire!
Un très beau témoignage plein de sincérité et d’authenticité … Savoir prendre soin de soi n’est pas ce que l’on nous apprend à l’école … et pourtant cela serait tellement utile à nos patrons … Merci 🙏
Et oui, c’est du gagnant-gagnant quand nous avançons tous ensemble dans la même direction.
Merci pour ton commentaire Eric.